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12 000 fois par secondes
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12 000 FOIS PAR SECONDE
Mes mots te tendent la main,
Tendent l’autre joue, tendent à disparaître.
Mes mots ne valent rien,
Mes mots ne volent pas loin…
Ils se contentent de toi,
De toi le prince, de toi le roi,
Ils ne sont pas là pour te plaire
D’ailleurs, ils n’en ont rien à faire.
Ils savent à peine se tenir,
Rester idoines, rester dociles
Et inappropriés pour ton plus grand plaisir.
Mes mots de passe passent
Et glissent sur ton regard de glace
Mais, que feraient-ils sans toi ?
Ma bouche nonobstante .
Elle reste bée et circonspecte
Face à vos conduites abjectes,
Ma bouche beatboxe un punching-ball en mousse,
Ma bouche assèche mes blessures,
Ma bouche vomit les ordures,
Reines de la procédure,
Ma bouche s’étonne de vos gestes, de vos postures !
Et ma bouche effleure votre main
San que jamais ne se courbe mon dos.
Ma bouche regrette le frisson du baiser d’hier
Que nous mordions à pleine dents,
Ma bouche soudain te sourit
quand le désir trompe l’ennui
Et l’ennui le plaisir…
Et ma bouche dit ce que je ferai,
Et je ferai ce qu’elle te dit.
Ma langue est étrangère
à toute forme de colère,
Ma langue fait des concessions
Au bon gout que ton malheur me dicte,
Ma langue s’emballe
Sans ambages et sans filets
Puis ma langue virevolte
A plus de 10 000 volts
Et, 12000 fois par seconde,
Ma langue refait le monde.
Ma langue envoie des signes.
Des signes de faiblesse,
Des signes de fatigue,
Puis ma langue fait le tour de tes lèvres
Et remonte la pente de tes rêves.
Ma langue fait le tour de tes lèvres…
Mes mots dansent dans ma bouche
Et visent ton oreille,
Ma bouche a vu des pays étranges,
Des milliers de merveilles,
Ma langue libère des colliers de fleurs
Pour accrocher à ton bonheur.
Et mes mots respirent les étoiles,
Délivrent de modestes messages
De paix et d’harmonie.
Ma bouche ne sera jamais
Déformée par vos sinistres sourires,
Ma langue est celle des enfants
Qui rigolent et babillent,
Mes mots roulent dans le sable
Collé à vos souliers de ville
Et, 12000 fois par seconde,
Mes mots refont le monde.
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2. |
Nadine, Jimmy et moi
04:37
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Toi avec Moi
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TOI AVEC MOI
Je me suis perdu dans tes bras. Perdu…Le mot est faible…La chair aussi, mais là n’est pas la question. Je le savais. Dès que j’ai plongé, je le savais, j’ai disparu de ma surface, de ce tableau qui vieillissait à ma place. Je ne me suis plus jamais reconnu dans la glace…Pillé…Démuni…La peau arrachée par tes ongles…Tu m’as tout pris en te donnant à moi, puis tu es parti te vendre au mieux-didant au plus offrant. Tu m’as planté là, dans la poitrine, ton coutelas. Nous aimions alors. Et pour longtemps. Pendant quelques instants. Et c’était bien, ça, longtemps. Tu me disais que c’était moins prétentieux que toujours comme dans ce film dont tu avais oublié le titre. Tu me disais aussi, presqu’en chantant, qu’elle serait belle notre histoire, dès que nos murmures remplissaient l’unique pièce de ton 14m²…Ce studio, cette cabine qui se transformait en île déserte et qui nous accueillait, toi et moi, à intervalles irréguliers dès que la terre s’arrêtait pour que nous la rendions plus belle. L’illusion était tellement parfaite et semblait si réelle! Ta beauté irréelle irradiante écrasait tout sur son passage, le moindre doute, la moindre aspérité de peur du lendemain. Quand ma bouche embrassait tes seins, que tes cheveux venaient caresser les miens…Et tes lèvres salées, tes lèvres sucrées, tes yeux ouverts, tes yeux fermés, et tes hanches…et tes reins…Tes hanches et tes reins jusqu’aux serpents qui sifflaient sur la tête de nos étreintes, de tes jambes sans fin qui s’enroulaient, se déroulaient, s’enroulaient, se déroulaient…C’était bien toi qui me prenais, qui descendais puis remontais en t’attardant quelques secondes avant de me retourner pour mieux te laisser faire, pour mieux te dominer. Mes mains enserraient alors tes poignets et nous convulsions jusqu’à ce que tout soit terminé pour ne pas perdre cette chaleur qui finirait pas s’en aller.
Nous n’allions rien construire ensemble, nous ne vieillirions pas ensemble et nous vivrions avec. Toi avec moi, moi avec toi.
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4. |
Présent Simple
04:24
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PRESENT SIMPLE
Chœurs :
Avec la bouche,
Avec les yeux,
Avec le nez,
Avec la main,
Avec les bras,
Avec le haut,
Avec le bas,
Avec le reste.
Lead :
Je te fais un bisou,
Tu me fais un bisou, hin !
Il me fait un bisou,
Elle me fait un bisou, hin, hin !
Nous faisons des bisous,
Vous me faites un bisou, hin !
Ils me font un bisou,
Elles me font un bisou, hin, hin !
Avec la bouche,
Avec les yeux,
Avec le nez,
Avec la main,
Avec les bras,
Avec le haut,
Avec le bas,
Avec le reste,
Avec plaisir,
Avec tendresse,
Avec les cils,
Avec du style !
Avec la bouche,
Avec les yeux,
Avec le nez,
Avec la main,
Avec les bras,
Avec le O,
Avec le A,
Avec le reste !
Reste, reste, reste, reste, reste !
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5. |
Le corps d'Anaïs Diop
04:20
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LE CORPS D’ANAIS DIOP
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
Qui succombait à ses blessures
Nue sous une couverture
Dans le coffre de ma voiture
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
Par la fenêtre de ma chambre
Coincé la bulle entre ses jambes
Vers 19h00 un 13 novembre
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
Fondre comme un bébé sucre
Dans mon bol de café noir
Etre partout être nulle part
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
Et son visage disparaissait
A mesure que je m’approchais
Et essayait de le toucher
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
Qui s’enfonçait tout doucement
Dans un lit de sables mouvants
J’étais derrière et elle devant
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
En amzone sur un nuage
La bouche écumante de rage
Ses seins pointés sur mon visage
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
Qui convulsait avec le mien
Mes hanches posées sous ses mains
Ses lèvres ouvertes sous mes poings
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
J’ai vu le corps d’Anaïs Diop
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6. |
Ces gens-là
04:09
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7. |
Je suis une pute
03:38
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JE SUIS UNE PUTE
Je suis une pute…
Je regarde les femmes passer,
Je regarde leurs fesses bouger…
Je t’attends.
Je suis une pute,
Je fais des pas de deux, des pas de danse,
Je tente le diable, je tente ma chance…
Je t’attends.
Là, sur mon bout de trottoir
Traine encore un peu d’espoir,,
Celui de te revoir…
Je t’attends.
Je suis une pute,
Je regarde des yeux de chatte,
J’écoute des talons qui claquent…
Je t’attends.
Je suis une pute,
J’allume, j’éteins mes cigarettes,
Je prends la pose, je m’arrête…
Je t’attends.
Là, sur mon morceau de digue
Que les embruns irriguent,
Je crois t’apercevoir…
Je t’attends
Je suis une pute,
Je sens tous ces parfums de dame,
Je sens leur chaleur et leur âme…
Je t’attends.
Je suis une pute…
Et voilà les rues qui s’éloignent,
Remplies de bruits, chargées de larmes.
Je t’attends.
Là, sur cette barque qui prend l’eau
Salée, malmené par les flots,
J’espère enfin te voir…
Je t’attends.
Je suis une pute.
Et désormais, tout doit disparaître,
Depuis mes pieds jusqu’à ma tête…
Je t’attends.
Je suis une pute,
Et je ne vends plus rien,
Et je ne vaux plus rien.
Je t’attends.
Là, loin de la lumière du port,
Les vagues soulèvent mon corps.
J’aurais aimé t’y voir mais
Je n’attends plus rien.
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8. |
L'onde et l'ombre
09:50
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9. |
Le mensonge d'Ivoire
04:11
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LE MENSONGE D’IVOIRE
Ô mon amour, mon âme, mon illusion, ma sensation…
C’est ton mensonge d’ivoire qui brille derrière ma gorge,
Ton couteau dressé, chargé de saveur,
La lame aiguisée éclatante de couleur.
Tu me connais…
Mords à l’appât cannibale !
Chaud et rempli de râle,
Je me chavire, je le toile,
Le corps embrumé de désir,
Le corps désireux de soupirs.
Ô mon amour, mon âme, mon illusion, ma sensation…
Suis-moi
Dans le ventre des transes
Ou nos corps se balancent.
Suis moi,
Dans l’alcove infini
De nos amours maudits.
Suis-moi…
Mords à l’appât cannibale !
Chaud et rempli de râle,
Je me chavire, je le toile,
Le corps embrumé de désir,
Le corps désireux de soupirs.
Me feras-tu danser sous les yeux de la nuit ?
Me feras-tu valser sous la lune endormie ?
Me feras-tu… ?
Me feras-tu… ?
Mords à l’appât cannibale !
Chaud et rempli de râle,
Je me chavire, je le toile,
Le corps embrumé de désir,
Le corps désireux de soupirs.
Ô mon amour, mon âme.…
C’est ton mensonge d’ivoire qui brille…
Louanges des cieux
Sur nos adieux.
Ô mon amour, mon âme, mon illusion, ma sensation…
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10. |
Le dragon tatoué
04:22
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LE DRAGON TATOUE
Le dragon tatoué
Roule ses yeux de jade
Sur le dos de muscade
de Laurent dénudé.
De l’or en dégradé
Parsème les écailles,
Hérissées et canailles,
Du dragon dessiné.
Le drap qu’on élimait
Roule sous les ruades,
Etonnantes tornades,
Du saurien excité.
Du sort, rien n’est fixé.
Que dure le carnage
Et l’infernal tapage
De l’encrage animé.
De lentes rages larvées,
Eruptions sidérales,
Grondent sous la peau pâle,
Cherchent à se libérer.
Près d’en être grisé,
Les flancs de l’homme aimable
Soubresautent, ineffables,
A l’extase annoncé.
Furieux de repousser
l’instant qui les sépare,
Le dragon ovipare
S’enfle à s’en ulcérer.
Puis délaisse, en secret,
L’épiderme de ouate,
Se met à quatre pattes
Pour mieux se reposer.
Sans frasque et sans excès,
Il fallait que trépasse
La sauvage carcasse
Du saurien excité.
Le dragon tatoué
Ferme ses yeux de jade
Sur le dos de muscade
De Laurent rhabillé.
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11. |
12 000 dub par seconde
03:43
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